Du bon usage des signes
Cet article qui se veut différent de tout ce que j'ai pu écrire jusqu'à ce jour, parce que plus en profondeur et plus intimiste, je le couche (ou peut-être j'en accouche) avec des mots, des phrases, des points, des virgules comme un nécessaire exercice de déchiffrage ou de décryptage, exercice salutaire parce que libérateur avec alternance de gorge nouée , de soupirs, de sensation de lourdeur pour parvenir à l'apaisement, à l'espérance, à la légéreté.
J'ai pensé avant de le mettre en forme à l'ouvrage de Christiane SINGER dont je parlais dans l'article que j'ai consacré à cette femme lumineuse "Du bon usage des crises" et dont je redonne un extrait qui exprime bien ce que je ressens au plus profond de mon âme, de mon coeur, de mon esprit, de mon corps, de mon être dans sa globalité : "L'insignifiance et la fatalité qui règnent en maîtres barrent l'accès au réel et à la profondeur. Aussi ai-je gagné la certitude que les catastrophes ne sont là que pour nous éviter le pire. Et y a-t-il pire que d'avoir traversé la vie sans houle et sans naufrage, d'être resté à la surface des choses, d'avoir dansé toute une vie au bal des ombres."
C'est sûrement, une conférence à laquelle j'ai assisté samedi après-midi, conférence donnée par un médecin Françoise THOMAS, thérapeute aussi en médecines naturelles et dont le thème était "Apprendre pour Agir Avec nos émotions" qui m'a renvoyé à mon introspection. Ell était accompagnée d'un professeur en arts martiaux, créateur d'une technique de prise de conscience du corps qui nous a expliqué comment trouver en conscience des portes pour faire sortir nos émotions.
Je sais pour avoir lu des ouvrages comme celui d'Annick de SOUZENEL" Le symbolisme du corps humain" ou le dictionnaire des symptômes que la maladie ou les manifestations physiques sont souvent liées à un mal-être, à une disharmonie, à une non-congruence, c'est souvent une non-acceptation révélée par ces symptômes.
Certains symptômes liés aux problèmes digestifs - colite, acidité, aigreurs, ulcère - sont la manifestation de choses lourdes à digérer ou de situations que l'on a du mal à ingurgiter. Le seul fait de prendre conscience de leur origine permet déjà d'appréhender différemment les situations et de les expurger. Provoquer des discussions sur ce qui nous pèse est aussi indispensable, je l'expérimente depuis plus d'un mois, la crise en découle mais elle est un pas vers la libération même si elle commence par une mort symbolique. Ensuite viendra la renaissance avec une liberté retrouvée, liberté d'être en accord avec son "moi" profond.
Ces situations verbalisées et acceptées permettent de trouver la porte de sortie vers la libération, l'apaisement car on est dans le non-conflit, conflit souvent lié au non-dit et au non-exprimé.
La prise de conscience est la voie royale pour la résolution de nos problèmes, ce n'est pas toujours aisé, mais ce qui est derrière est libérateur et je crois aussi que les morts symboliques (séparation, divorce, etc) sont toujours suivies de renaissance, d'espérance. Il y a toujours des lueurs d'espoir même dans les moments les plus tristes ou les plus dramatiques, cela peut être un sourire, une rencontre, un échange, j'en suis convaincue puisque chaque fois que j'ai été en situation critique, j'ai toujours reçu un signe ou un geste porteur d'espérance.
Je crois en notre force intérieure qui nous permet de rebondir et de retrouver d'autres sens à la vie. Après la tristesse, la joie, après la lourdeur, la légèreté, après le désespoir, l'espoir.